Parfois appelées « médecines alternatives », « médecines complémentaires », « médecines naturelles », ou encore « médecines douces» …
Tous ces termes désignent des pratiques de soins dites non conventionnelles (PSNC), diverses, tant par les techniques qu’elles emploient que par les fondements théoriques qu’elles invoquent. Ces pratiques ne sont pas enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé.
La connaissance de ces différentes pratiques est encore incomplète, voire insuffisante. Les patients doivent donc être informés de l’utilité possible de certaines pratiques proposées à titre complémentaire de la médecine conventionnelle, mais également mis en garde contre le risque de perte de chance lié à certaines d’entre elles :
Certaines de ces pratiques non conventionnelles ont certainement une efficacité sur certains symptômes, mais celle-ci est insuffisamment ou non démontrée ;
Certaines pratiques n’ont pas d’efficacité sur certains symptômes mais ne présentent pas non plus de risques pour la santé. Elles peuvent cependant entraîner une perte de chance pour les personnes qui seraient atteintes de maladies graves, comme le cancer par exemple, en retardant la prise en charge du malade en médecine conventionnelle. La présentation de la pratique au malade, qui se sent démuni face à la gravité de sa maladie, peut entraîner un tel retard ;
D’autres, enfin, peuvent avoir des effets nocifs pour la santé et doivent donc être systématiquement proscrites.
Lorsque la pratique n’a pas apporté scientifiquement la preuve de son efficacité, le terme de médecine est à proscrire. Il convient également de rappeler que mettre en place une thérapeutique ne peut se faire sans qu’un diagnostic n’ait été établi. Seul un médecin, ayant les connaissances nécessaires, peut poser le diagnostic d’une maladie.
Depuis 2010, la Direction générale de la santé (DGS) finance un programme pluriannuel d’évaluation des Pratiques de soins non conventionnelles.
La DGS confie ainsi à l’Inserm ou à des sociétés savantes la réalisation d’évaluations et de revues de littérature scientifique internationale, visant à repérer les pratiques prometteuses et celles potentiellement dangereuses. Elle demande ensuite un avis complémentaire la Haute Autorité de santé (HAS) ou au Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
sources : https://solidarites-sante.gouv.fr